jeudi 30 janvier 2014

Leçon 2 : Adjectifs et Adverbes

Le Duel avec les noms

Le Duel est différent du Singulier et du Pluriel, en Quenya, il exprime ce qui forme une paire naturelle ou ce qui est par deux. Cependant, si on parle de deux choses qui ne forment pas une paire, on utilise atta (deux) en Quenya au lieu du duel.
Pour les noms se terminant par une voyelle, le duel est habituellement formé en utilisant la terminaison –t. Si un nom se termine par une consonne, une voyelle de connexion est ajoutée. Habituellement il s’agit d’un –e-. Toutes les terminaisons duelles (comme en fait toutes les autres terminaisons nominales) sont ajoutées au radical du nom.

tië (chemin) : tiet (une paire de chemins, les deux chemins)
aran (roi) : aranet (une paire de rois, les deux rois)

Il y a quelques exceptions à cette règle. A part la terminaison –t, il y a aussi la terminaison –u qui est préférée quelques fois. Puisque c’est une terminaison voyelle, elle peut facilement être ajoutée à
n’importe quel nom se terminant par une consonne. Si elle est ajoutée à un mot se terminant par une voyelle, cette voyelle est remplacée par –u. Un des groupes de mots les plus importants formant un duel en –u sont les parties du corps humain (elfique) :

hen (oeil) : hendu (paire d’yeux)
ranco (bras) : rancu (paire de bras)
telco (jambe) : telcu (paire de jambes)
(lèvre) : peu (paire de lèvres)
tál (pied) : tálu (paire de pieds)

Afin d'obtenir un son plus plaisant (ce qui est important en Quenya), on utilisela formation du duel en –u pour des mots qui ont –t- ou –d- dans leur dernière syllabe.
Par exemple alda (arbre) ne formera pas son duel aldat, mais plutôt aldu (deux arbres). Ceci est valable aussi pour des radicaux qui contiennent –t- ou –d- mais pas le nominatif, par ex. de oron (montagne) avec le pluriel oronti (montagnes) et le duel orontu (deux montagnes).

ando (porte): andu (deux portes)
nat (chose) : natu (deux choses)
oron (montagne) : orontu (deux montagnes)

Si le sujet d’une phrase est au duel, le verbe devra être infléchi pour le duel plutôt que pour le pluriel de la forme impersonnelle, d’où hendu tírat (une paire d’yeux est en train de regarder) plutôt que hendu tírar.

Eldu Noldor nat. (Les deux Elfes sont des Noldor.)
I talu ranyeat. (La paire de pieds errent.)

Le Pluriel Partitif

Il désigne une partie d'un groupe: "beaucoup, quelques, certains..."et est formé à l’aide de la terminaison –li  pour les mots se terminant par une voyelle. Si un mot se termine par une consonne, une voyelle de connexion –e- est insérée ; cependant si le mot se termine par –l ou –r, ces consonnes sont suivis d'une terminaison -lli.
Notez que la présence de l'article défini i devant le nom, traduis le "beaucoup":
elda (elfe) : eldali (quelques elfes)
alda (arbre) : i aldali (beaucoup d’arbres)
casar (nain) : i casalli (beaucoup de nains)
oron (montagne) : oronteli (quelques montagnes)
nat (chose) : nateli (quelques choses)
lassë (feuille) : lasseli (quelques feuilles)



Les Adjectifs 

La plupart des adjectifs en Quenya se terminent par –a ou –ë, quelques uns également par –in. Si un
adjectif est utilisé pour décrire un nom, sa position habituelle est devant le nom. Par exemple en utilisant tára (haut) :
tára alda (un haut arbre)
i tára oron (la haute montagne)

Le pluriel des adjectifs en –a, est en –ë (remplaçant le –a). Le pluriel des adjectifs en -ëa sera -ië. celui des adjectifs se terminant par –ë est –i (qui remplace le –ë), et finalement les adjectifs qui se terminent par des consonnes ajoutent seulement un –i pour former leur pluriel.
i tárë aldar (les hauts arbres)
lassi rimbë (beaucoup de feuilles)
i laicë lasseli (beaucoup de feuilles vertes)
tulcë rancu (des bras forts)
laurië nati (des choses dorées)
vanyë hendu (une belle paire d’yeux)

Lorsque l' adjectif est utilisé avec le verbe, il est appelé "adjectif attributif" En Quenya ceci peut être fait en choisissant une forme adéquate de . L’ordre des mots est tel que ‘être’ doit suivre l’adjectif.
i elda linyenwa ná (l’elfe est vieux)
i elda na linyenwa (l’elfe sera vieux!)
na tulca ! (sois fort !)
i lassi laicë nar (les feuilles sont vertes)
i oron tára (la montagne [est] haute)
nateli laurië nar (quelques choses sont dorées)
i elda Sinda ná (l’elfe est un Sinda)

L'adjectif Quenya peut aussi exprimer un adverbe. Dans ce cas, il décrit le sujet de la phrase et est associé au verbe. Contrairement aux adjectifs, les adverbes ne peuvent pas être marqués pour le pluriel, ils restent sous la même forme même si le verbe est au pluriel. Cependant, quand un adverbe français est traduit en Quenya par un adjectif, l’adjectif Quenya s’accorde en nombre :
Anar síla calima (Le Soleil brille brillament)
Aiweli vílar lintë (Quelques oiseaux volent rapidement.)
Hendu tírat maica (Une paire d’yeux regarde avec acuité.)

Seulement quand il décrit un action du verbe, une terminaison spéciale (correpondant au français ‘–ment’) est utilisé. La terminaison pour convertir un adjectif en adverbe est –vë. Pour les adjectifs se terminant par -a, celle-ci peut être ajoutée directement, ex. tára (haut) devient táravë (hautement). Si un adjectif se termine par –ë, celui-ci devient probablement –i quand la terminaison est ajoutée, d’où morë (sombre) donne morivë (sombrement)

Quétammë rimbavë. (Nous parlons fréquemment.)
I casar lelyëa lintavë. (Le nain voyage rapidement.)
á hauta lintavë! (Arrête vite!)

Notez les différences entre i casar lelyëa lintavë et aiweli vilir lintë — dans le premier cas, un nain qui n’est pas rapide habituellement pour faire les choses, voyage rapidement, donc la rapidité est associée au voyage. Dans le second cas, les oiseaux qui sont habituellement rapides en vol, donc la rapidité est associée aux oiseaux.
L’adjectif mára (bon) a un adverbe irrégulier mai (bien).

Quétalyë mai. (Vous parlez bien.)
Lelya lintavë mára ná. (Voyager rapidement est bon.)



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©Thorsten Renk©ILambeEldaiva2014-Tout droits réservés

lundi 27 janvier 2014

Le Silmarillion - Présentation et épisode I





Le Silmarillion, est à l'heure actuelle le livre de référence parmi les œuvres de Tolkien. Cette mythologie peut  être qualifié d'incontournable pour les lecteurs désireux d'en apprendre plus sur la Terre du Milieu et sur les grands événements de son histoire.
Parmi ceux-ci figurent notamment la genèse puis la création d'Arda, la création des Silmarils, objets de convoitise forgés par Feänor et à l'origine de la ruine de sa lignée, ainsi que le conte de Beren et Luthien, le conte de Turin Turambar, la chute de Gondolin...
Ce récit comporte également des informations sur les Eldar, d'où notre intérêt pour ces textes.


-I- Ainulindalë : Le récit de la Création

 

Ainulindalë signifie « le Chant des Ainur ». C'est le premier récit du Silmarillion ; il relate la création du Monde.

Au début, Eru, appelé aussi Ilúvatar par les elfes, créa les Ainur, les Bénis. Des êtres de grand pouvoir, au chant d'une splendide beauté Un jour, Eru les rassembla, et leur chanta un thème qui les émerveilla tous, puis il leur proposa d'en faire une Grande Musique: chacun y apporta sa contribution, pendant qu'il les écoutait. Leur voix s'élevèrent en un chant mélodieux, le plus beau qui fut et sera jamais jusqu'à la Fin des Temps.


Une vision d'artiste d' Eru et des Ainur ©Jian Guo

Melkor était le plus puissant des Ainur, il introduisit dans son chant, de noir pensées, différentes de celles qu'Iluvatar partageait avec les Ainur, créant ainsi une discordance grandissante à mesure que les Ainur, troublés, hésitaient ou s'accordaient à lui plutôt qu'au thème de départ. Eru se leva alors, et fit naître un second thème à la fois semblable et différent du premier. Mais Melkor l'affronta et le conflit gagna en violence. De nombreux Ainur cessèrent de chanter. Eru, sombre, se leva donc de nouveau et un troisième thème s'éleva, beau et triste à la fois. Le chant de Melkor, mué en grand bruit chaotique, s'y opposa et un immense vacarme emplit le vide. Alors Eru se leva et fit cesser la musique.

Il dit à tous les Ainur, et à Melkor en particulier, que de leur chant naîtrait le Monde mais qu'aucun ne pouvait s'opposer à lui : tous leurs actes, aussi sombres soient-ils, serviraient sa puissance. Il leur montra une vision du Monde et ceux-ci, avec émerveillement, le contemplèrent. Ils virent tout ce qui le constituerait et ceux qui y vivrait: les Elfes et les Hommes: les Enfants d'Ilúvatar. Puis la vision disparut et Eru créa "Eä", le Monde Qui Est.
Les Ainur s'attachèrent aux éléments qui composaient le monde. Parmi eux, Manwë à l'air et au vent, Ulmo à la mer et à l'eau, Aulë aux formes que prenait la terre. Les puissances qui descendirent sur Ëa encore naissante et participèrent à sa formation se nomment les Valar. Melkor vint aussi et désirait par dessus tout posséder et gouverner Arda, la Terre. Ce fut alors la première bataille entre Melkor et les autres Valar qui s'allièrent contre lui : tandis qu'ils créaient les vallées et les montagnes, les mers et les océans, Melkor fit le feu et la glace sur la terre, détruisant ou contraignant tout ce qu'ils entreprenaient. Malgré tout, le Monde prit forme et fut enfin prêt à accueillir les Enfants d'Ilúvatar sur Arda, la Terre, plate à cette époque.

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Sources:Tolkiendil/Tolkien France ©ILambeEldaiva2014 - Tout droit réservé

dimanche 26 janvier 2014

Origines & Histoire des Elfes


D'après L'Ainulindalë, les premiers Elfes s'éveillèrent près de la baie de Cuiviénen durant les Années des Arbres, sous le ciel étoilé. La Lune et le Soleil devant encore être créés. Les premiers Elfes à se réveiller furent  trois couples : Imin (« Premier ») et son épouse Iminyë, Tata (« Deuxième ») et Tatië, et Enel (« Troisième »)épouse: Enelyë.


 Les Valar décidèrent de convoquer les Elfes à Valinor plutôt que de les laisser demeurer à l'endroit où ils s'étaient éveillés. Ils envoyèrent Oromë, qui choisit Ingwë, Finwë et Elwë comme ambassadeurs pour Valinor. En retournant en Terre du Milieu, Ingwë, Finwë et Elwë convainquirent une grande partie des Elfes de faire le voyage. Mais tous les Elfes n'acceptèrent pas, et ceux qui refusèrent, uniquement composés de Tatyar et de Nelyar, sont les Avari, tandis que les autres reçurent le nom d'Eldar. Ces derniers furent divisés en trois clans :

-les Noldor (issus des Tatyar), menés par Finwë ;
-les Vanyar (issus des Minyar), menés par Ingwë ;
-les Teleri (issus des Nelyar), menés par Elwë et Olwë.
Certains Eldar n’atteignirent pas Valinor. ceux-ci choisirent d'abandonner la marche et de s'établir dans la vallée de l'Anduin : ce sont les Nandor, dont le chef était Lenwë. Plus tard, son fils Denethor mena une partie de son peuple en Beleriand, et celui-ci prit le nom d'Elfes Verts ou Laiquendi. Les autre Elfes finirent par atteindre le Beleriand, à l'extrémité occidentale de la Terre du Milieu. Ils ne pouvaient traverser, et Oromë retourna en Valinor demander conseil aux Valar.
Pendant ce temps, Elwë, l'un des chefs des Teleri disparut dans les bois de Nan Elmoth, envoûté par  la Maia Melian. Son peuple partit à sa recherche tandis que les Vanyar et les Noldor embarquaient sur une île qu'Ulmo détacha des profondeurs pour leur faire traverser la Mer et leur faire atteindre Valinor.
De nombreuses années plus tard, Ulmo revint en Beleriand pour emmener les Teleri à la demande des Noldor. Mais, Elwë n'étant pas revenu, certains Teleri restèrent en arrière et prirent pour nom Eglath, les Abandonnés. Lorsque il  réapparut, aux côtés de Melian, il devint le roi de tous les Elfes de Beleriand, qui prirent le nom de Sindar, les Elfes Gris.



File:Sundering of the Elves-fr.svg
A partir du "Silmarillion", nous pouvons élaborer cet arbre des divisions



Déplacements des Elfes durant les années des arbres
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Source:Wikipédia/Tolkiendil ©ILambeEldaiva2014 - Tout droits réservés

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dimanche 19 janvier 2014

Qui est J.R.R. Tolkien ?

                                        
                        


Né en 1892 à Bloemfontein (Afrique du Sud), de parents anglais, John Ronald Reuel Tolkien passe son enfance après la mort de son père en 1896, à Sarehole près de Birmingham, dont sa famille est originaire. Diplômé d'Oxford, il travaille en 1919 (après avoir servi dans les Lancashire Fusiliers pendant la Première Guerre mondiale) au célèbre dictionnaire d'Oxford. Il obtient ensuite un poste à Leeds, puis une chaire de langue ancienne (anglo-saxon) à Oxford de 1925 à 1945 et, enfin une chaire de langue et littérature anglaise de 1945 jusqu'à sa retraite, 1959. Spécialiste de philologie faisant autorité dans le monde entier, J.R.R. Tolkien a publié en 1937 Bilbo le Hobbit, considéré comme un classique de la littérature enfantine; il tient en 1939, une conférence qui deviendra l'essai Du conte de fée.

Tolkien a travaillé quatorze ans à la trilogie du Seigneur des anneaux: La Communauté de l'Anneau (1954), Les Deux Tours (1954) et Le Retour du Roi (1955)- œuvre magistrale qui s'est imposée dans tout les pays.
Dans Les aventures de Tom Bombadil (1962), Tolkien déploie son talent pour les assonances ingénieuses. En 1968, il enregistre sur disque, les Poèmes et chansons de la Terre du Milieu, tirés des Aventures de Tom Bombadil et du Seigneur des Anneaux.
John Ronald Reuel Tolkien est décédé en 1973.

                    
   
Comme nous l'avons précédemment, Tolkien a laissé après sa mort, de nombreux écrits non publiés ou inachevés qui le seront plus tard notamment grâce au travail de son fils et exécuteur littéraire Christopher Tolkien, éditant entre autre Le Silmarillion (1977), Contes et Légendes inachevés (1980), Histoire de la Terre du Milieu (1983-1996 douze volumes)Les enfants de Hurin (2007).
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samedi 18 janvier 2014

Leçon 1: Le présent-Le pluriel

Le Pluriel

En Quenya, un grand nombre d'information grammaticales sont contenues dans les terminaisons des mots. Ainsi, le pluriel est exprimé au moyen d'une terminaison au nom. Nous pouvons grouper les noms en trois classes selon la terminaison de leur forme basique (le nominatif non infléchi). On trouve trois différents groupes de noms :

Le premier groupe se compose de noms qui se terminent par –a, -o, -i et –u ainsi que par –ië (au nominatif), le second groupe est composé de tous les noms se terminant par –ë et le dernier groupe est formé des noms restants, qui se terminent par une consonne.

Les noms du premier groupe forment leur pluriel en ajoutant un –r à leur radical :
alda (arbre) : aldar (arbres)
meldo (ami) : meldor (amis)
tári (reine) : tárir (reines)
tië (chemin) : tier (chemins)

Le second groupe forme son pluriel en remplaçant le –e final de la forme basique par un –i :
lambë (langage) : lambi (langages)
lassë (feuille) : lassi (feuilles)

Enfin le troisième groupe qui forme son pluriel en ajoutant –i à la consonne finale :
aran (roi) : arani (rois)

Attention: certains mots présentent une modification de leur radical lorsqu’une terminaison
est ajoutée. Un exemple d’un tel mot est oron (montagne) dont le radical est oront-. Ceci signifie que
le pluriel de oron n’est pas oroni, mais oronti.

L'article défini

L’article défini ‘le/la/les’ en Quenya est à la fois singulier et pluriel. Il est placé devant le nom :
aran (roi) : i aran (le roi)
aldar (arbres) : i aldar (les arbres)
tië (chemin) : i tië (le chemin)
Pour l’article indéfini ‘un’, il n’y a pas de mot spécial en Quenya.
 aran (roi) ou (un roi)

Arwen et quelques elfes


Le verbe et le Présent

Il existe deux classes de verbe:
-Les verbes dérivés (qui viennent directement du Quendien primitif): il se reconnaissent par la forme typique -ya, -ta, -na, -da ou quelques fois -a. Un exemple serait lelya- (aller) avec la terminaison -ya ou hauta- (stopper) avec la terminaison -ta.
-Les verbes basiques qui se terminent par une consonne:  mer- (souhaiter) ou quet- (parler).

Le présent est utilisé en Quenya pour exprimer une action qui est en train d’avoir lieu. Il n’est pas utilisé pour exprimer des habitudes, des occupations, des vérités générales et autres choses similaires.
Les verbes basiques  forment le présent en allongeant la voyelle radicale et en ajoutant la terminaison –a :
tir- (regarder) : tíra (est en train de regarder)
tul- (venir): túla (est en train de venir)
Attention: La "voyelle radicale"désigne la première voyelle centrale du verbe, Ici "i"et"u". 

Pour les verbes dérivés,le présent est formé en remplaçant le –a final par –ëa. S’il y a seulement une consonne entre cette nouvelle terminaison –ëa et la voyelle radicale, celle-ci sera allongée, cependant s’il y a plus d’une consonne entre la terminaison et la voyelle radicale, celle-ci reste courte parce que l’allongement est impossible dans de tels cas. D’où nous trouvons un allongement dans:
ora- (urger, presser) :órëa (est en train de presser)

mais pas dans
lanta- (tomber) : lantëa (est en train de tomber)
lelya- (aller): lelyëa (est en train d’aller)

Si le sujet d’une phrase en Quenya est donné par un mot séparé, le verbe Quenya au présent reste sous les formes que nous avons discutées ci-dessus si le mot est au singulier. Si le sujet est au pluriel, le verbe reçoit la terminaison plurielle additionnelle –r :

lassë lantëa (une feuille est en train de tomber)
lassi lantëar (des feuilles sont en train de tomber)
i aran túla (le roi est en train de venir)
neri lelyar (des hommes sont en train d’aller)

Lorsque le sujet se compose de deux choses ou deux personnes, on utilise le Duel. Dans ce cas le verbe est marqué avec la terminaison -t
lassë ar alda lanteat (une feuille et un arbre sont en train de tomber)
aran ar tári túlat (un roi et une reine sont en train de venir)
Ces trois utilisations du verbe au singulier/pluriel/duel sans terminaison/-r/-t sont appelées formes verbales impersonnelles. A l'inverse quand un pronom est le sujet dans la phrase ceci est souvent exprimé  par une terminaison verbale additionnelle et pas par un mot séparé.
Nous utiliseront pour cela, les terminaisons courtes ou longues:

Courtes:
Sujet                                  Singulier                    Pluriel
1ère personne                     -n (je)                          ---
2ème personne (familier)   -t (tu)                     -l (vous)
2ème personne (courtoisie) -l (vous)               -l (vous)
3ème personne                    -s (il/elle/cela)       -t (ils)

Longues: 
Sujet                                       Singulier               Pluriel                            Duel
1ère personne                          -nyë (je)        -lmë, -mmë (nous)     -lvë, -ngwë (nous)
2ème personne (familier)        -tyë (tu)        -ldë, -llë (vous)            -stë (vous)
2ème personne (courtoisie)     -lyë (vous)    -ldë, -llë (vous)          -stë (vous)
3ème personne (animé)           -ssë (il/elle)   -ntë, -ltë (ils/elles)     -ttë (ils/elles)
3ème personne (neutre)           -ssa (cela)     -ntë, -ltë (ils/elles)     -ttë (ils/elles)

La terminaison –mmë est un ‘nous’ exclusif, il fait la distinction entre le groupe qui parle et le groupe qui écoute et signifie ‘nous, mais pas vous’. A l’inverse, la terminaison –lmë est un ‘nous’ inclusif, s’adressant à la fois au groupe d’orateurs et d’auditeurs, il signifie alors ‘nous tous’. Si cependant l’orateur ne se réfère qu’à lui-même et à la personne à qui il s’adresse, ex. ‘toi et moi’, une terminaison duelle doit être choisie, soit –lvë ou plus rarement –ngwë.
Finalement la terminaison –lmë est un ‘nous’ inclusif, s’adressant à la fois au groupe qui parle et au groupe qui écoute, il a donc la signification ‘nous tous’.
Exemples:
 túlan (je suis en train de venir)
tíral (vous êtes en train de regarder)
lanteas (il est en train de tomber)
lelyeat (ils sont en train d’aller)

lantëanyë (je suis en train de tomber)
túlantë (ils sont en train de venir)
tírammë (nous (et pas vous) sommes en train de regarder)

 Si à la fois le sujet et l’objet d’une phrase sont des pronoms, il est possible d’exprimer le sujet par une terminaison longue et de lui ajouter l’objet en tant que terminaison courte :
cénalyen (tu me vois) (=cen-a-lye-n)
méranyes (je le veux) (=mer-a-nye-s)
híralmet (nous [tous] les trouvons) (=hir-a-lme-t)

L'infinitif

 Pour les verbes basiques, l’infinitif est formé à l’aide de la terminaison –ë. Dans le cas des verbes dérivés il est identique au radical du verbe :
tir- (voir): tirë (voir)
lanta- (tomber): lanta (tomber)

L’impératif

L’impératif est utilisé pour donner des ordres. Il est formé en utilisant a ou á devant l’infinitif :
á tirë taurë ! (regarde la forêt !)
a leylya ! (Allez !)

Le verbe ‘être

La forme basique du verbe ‘être’ est ou na (est), au pluriel nar (sont). Les terminaisons pronominales normales peuvent être utilisées avec ce verbe, probablement toutes les terminaisons sont ajoutées au mot court na- et pas à la forme longue :
nan (je suis), nat (tu es), nas (il/elle est)
nammë (nous sommes), nal (vous êtes), nat (ils/elles sont)


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Bien, vous l'avez certainement constaté: les leçons sont longues et sérieuses ! Malgré ce fait, si vous souhaitez vraiment apprendre il faut persévérer ! 
Pour ce qui est de la prononciation des exemples, nous ferons un point phonétique plus tard.

©Thorsten Renk ©ILambeEldaiva2014-Tout droits réservés

dimanche 12 janvier 2014

Namarië Ilquenin !

Bienvenue à tous sur "I Lambë Eldaiva"!


 Ce blog est entièrement dédié à la culture elfe de l'univers du" Seigneur des Anneaux", célèbre récit de J.R.R. Tolkien.
Dans ces pages, nous aborderons en grande partie la langue Quenya ou"Haut elfique", mais aussi l'histoire, vies, croyances, géographie de ce peuple si fascinant. Nous aborderons également certains point autour des récits de Tolkien.

 

Le blog est avant tout informatif: le but étant de renseigner au maximum les visiteurs sur les langues elfiques (Le Quenya principalement) ainsi que sur l'univers de la Terre du Milieu. 

Pour un site agréable à visiter :


Merci de lire ces règles et de les respecter ! :
-Tout commentaires à caractère racial,insultant ou discriminatoire sont strictement interdit ! Les articles ne sont pas des défouloirs !
-Les "Preums/First" Sont interdits 
- N'écrivez pas en language "texto". Cela rend les commentaires illisibles et incompréhensibles !
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Dans tout les cas soyez les bienvenus sur "I Lambë Eldaiva" "Le language des Elfes" !



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samedi 11 janvier 2014

Une Présentation : Le Quenya

Tolkien nous a laissé de nombreux écrits sur les langues elfiques. Malheureusement, ces textes sont difficilement accessibles, ne sont pas traduis, et ne le seront certainement jamais !
Néanmoins, certaines personnes ont "poussées la porte" et ont put élaborer quelques analyses linguistiques autour des langues de Tolkien. On précisera qu'il en a inventé (et ébauché) une douzaine.
 Ainsi, dans ce blog, nous étudieront majoritairement le Quenya ou "Haut elfique": l'elfique noble qui est parlé plutôt dans la vallée d'Imladris, c'est-à-dire Fontcombe en Terre du Milieu.
Un elfique plus courant, le Sindarin: l'elfique des Elfes-Gris est parlé dans les régions de la forêt noire, chez les Elfes Sylvestres mais aussi en Lòrien chez les Galadhrims. Nous ne l'aborderont pas ou très peu.
Vous êtes certainement déjà en train de vous dire: "Ça semble compliqué tout ces noms et ce vocabulaire !" Et bien vous avez raison ! Les langues elfiques suivent une grammaire effroyablement complexe mais qui n'est pas impossible ! Il faut simplement s'accrocher.

"Quenya" enTengwar


 Tolkien n'a pas élaboré l'elfique afin de le parler seul ou avec ses amis. C'est avant tout une œuvre d'art, une pure création inspirée des langues nordiques et anglo-saxonnes.
Se sont d'ailleurs ces langues qui lui ont inspiré les récits du Seigneur des anneaux. Tolkien "créait les mots avant de faire l’histoire."
Il recommença à de nombreuses reprises la construction de ses langues elfiques. On peut diviser sa "logopoeia" en quatre phase.
La dernière phase se situe après 1949. Le Quenya de cette époque est ce que nous appelons le Quenya Tardif. C'est cette langue qui apparait dans le roman "le Seigneur des Anneaux" et c'est celle que nous allons vous présenter grâce au cours de Thosten Renk qui est très complet. Même s'il n'est pas un linguiste, Renk a respecté la logopoeia de Tolkien et n'en a pas modifié les règles de Grammaire ou le vocabulaire. Nous avancerons donc sur des sources fiables et véridiques.




Alors, est-il possible de parler en Quenya? La réponse est oui mais de manière restreinte. Avec environ 3000 mots, il est plus facile de parler pluie et beau temps que de géopolitique, c'est sûr!

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