jeudi 30 janvier 2014

Leçon 2 : Adjectifs et Adverbes

Le Duel avec les noms

Le Duel est différent du Singulier et du Pluriel, en Quenya, il exprime ce qui forme une paire naturelle ou ce qui est par deux. Cependant, si on parle de deux choses qui ne forment pas une paire, on utilise atta (deux) en Quenya au lieu du duel.
Pour les noms se terminant par une voyelle, le duel est habituellement formé en utilisant la terminaison –t. Si un nom se termine par une consonne, une voyelle de connexion est ajoutée. Habituellement il s’agit d’un –e-. Toutes les terminaisons duelles (comme en fait toutes les autres terminaisons nominales) sont ajoutées au radical du nom.

tië (chemin) : tiet (une paire de chemins, les deux chemins)
aran (roi) : aranet (une paire de rois, les deux rois)

Il y a quelques exceptions à cette règle. A part la terminaison –t, il y a aussi la terminaison –u qui est préférée quelques fois. Puisque c’est une terminaison voyelle, elle peut facilement être ajoutée à
n’importe quel nom se terminant par une consonne. Si elle est ajoutée à un mot se terminant par une voyelle, cette voyelle est remplacée par –u. Un des groupes de mots les plus importants formant un duel en –u sont les parties du corps humain (elfique) :

hen (oeil) : hendu (paire d’yeux)
ranco (bras) : rancu (paire de bras)
telco (jambe) : telcu (paire de jambes)
(lèvre) : peu (paire de lèvres)
tál (pied) : tálu (paire de pieds)

Afin d'obtenir un son plus plaisant (ce qui est important en Quenya), on utilisela formation du duel en –u pour des mots qui ont –t- ou –d- dans leur dernière syllabe.
Par exemple alda (arbre) ne formera pas son duel aldat, mais plutôt aldu (deux arbres). Ceci est valable aussi pour des radicaux qui contiennent –t- ou –d- mais pas le nominatif, par ex. de oron (montagne) avec le pluriel oronti (montagnes) et le duel orontu (deux montagnes).

ando (porte): andu (deux portes)
nat (chose) : natu (deux choses)
oron (montagne) : orontu (deux montagnes)

Si le sujet d’une phrase est au duel, le verbe devra être infléchi pour le duel plutôt que pour le pluriel de la forme impersonnelle, d’où hendu tírat (une paire d’yeux est en train de regarder) plutôt que hendu tírar.

Eldu Noldor nat. (Les deux Elfes sont des Noldor.)
I talu ranyeat. (La paire de pieds errent.)

Le Pluriel Partitif

Il désigne une partie d'un groupe: "beaucoup, quelques, certains..."et est formé à l’aide de la terminaison –li  pour les mots se terminant par une voyelle. Si un mot se termine par une consonne, une voyelle de connexion –e- est insérée ; cependant si le mot se termine par –l ou –r, ces consonnes sont suivis d'une terminaison -lli.
Notez que la présence de l'article défini i devant le nom, traduis le "beaucoup":
elda (elfe) : eldali (quelques elfes)
alda (arbre) : i aldali (beaucoup d’arbres)
casar (nain) : i casalli (beaucoup de nains)
oron (montagne) : oronteli (quelques montagnes)
nat (chose) : nateli (quelques choses)
lassë (feuille) : lasseli (quelques feuilles)



Les Adjectifs 

La plupart des adjectifs en Quenya se terminent par –a ou –ë, quelques uns également par –in. Si un
adjectif est utilisé pour décrire un nom, sa position habituelle est devant le nom. Par exemple en utilisant tára (haut) :
tára alda (un haut arbre)
i tára oron (la haute montagne)

Le pluriel des adjectifs en –a, est en –ë (remplaçant le –a). Le pluriel des adjectifs en -ëa sera -ië. celui des adjectifs se terminant par –ë est –i (qui remplace le –ë), et finalement les adjectifs qui se terminent par des consonnes ajoutent seulement un –i pour former leur pluriel.
i tárë aldar (les hauts arbres)
lassi rimbë (beaucoup de feuilles)
i laicë lasseli (beaucoup de feuilles vertes)
tulcë rancu (des bras forts)
laurië nati (des choses dorées)
vanyë hendu (une belle paire d’yeux)

Lorsque l' adjectif est utilisé avec le verbe, il est appelé "adjectif attributif" En Quenya ceci peut être fait en choisissant une forme adéquate de . L’ordre des mots est tel que ‘être’ doit suivre l’adjectif.
i elda linyenwa ná (l’elfe est vieux)
i elda na linyenwa (l’elfe sera vieux!)
na tulca ! (sois fort !)
i lassi laicë nar (les feuilles sont vertes)
i oron tára (la montagne [est] haute)
nateli laurië nar (quelques choses sont dorées)
i elda Sinda ná (l’elfe est un Sinda)

L'adjectif Quenya peut aussi exprimer un adverbe. Dans ce cas, il décrit le sujet de la phrase et est associé au verbe. Contrairement aux adjectifs, les adverbes ne peuvent pas être marqués pour le pluriel, ils restent sous la même forme même si le verbe est au pluriel. Cependant, quand un adverbe français est traduit en Quenya par un adjectif, l’adjectif Quenya s’accorde en nombre :
Anar síla calima (Le Soleil brille brillament)
Aiweli vílar lintë (Quelques oiseaux volent rapidement.)
Hendu tírat maica (Une paire d’yeux regarde avec acuité.)

Seulement quand il décrit un action du verbe, une terminaison spéciale (correpondant au français ‘–ment’) est utilisé. La terminaison pour convertir un adjectif en adverbe est –vë. Pour les adjectifs se terminant par -a, celle-ci peut être ajoutée directement, ex. tára (haut) devient táravë (hautement). Si un adjectif se termine par –ë, celui-ci devient probablement –i quand la terminaison est ajoutée, d’où morë (sombre) donne morivë (sombrement)

Quétammë rimbavë. (Nous parlons fréquemment.)
I casar lelyëa lintavë. (Le nain voyage rapidement.)
á hauta lintavë! (Arrête vite!)

Notez les différences entre i casar lelyëa lintavë et aiweli vilir lintë — dans le premier cas, un nain qui n’est pas rapide habituellement pour faire les choses, voyage rapidement, donc la rapidité est associée au voyage. Dans le second cas, les oiseaux qui sont habituellement rapides en vol, donc la rapidité est associée aux oiseaux.
L’adjectif mára (bon) a un adverbe irrégulier mai (bien).

Quétalyë mai. (Vous parlez bien.)
Lelya lintavë mára ná. (Voyager rapidement est bon.)



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